Interview avec Isabelle Masson, la co fondatrice de Sephora. En créant le Soft Perfume, elle a repris le chemin de l’aventure entrepreneuriale. Parole d’expert pour comprendre l’innovation que sous-tend ces parfums solides et nomades. Et le chemin qu’elle a parcouru depuis Sephora qu’elle a créé avec son mari, Dominique Mandonnaud, autour du concept de la parfumerie en libre-service et le point d’orgue, l’ouverture du Sephora des Champs Elysées doté de 300 m2 entièrement dédié à la Beauté en 1996. Ils vendront 6 mois après à LVMH alors que Séphora compte déjà 49 magasins franchisés.

Quelle est l’origine de Sabé-Masson ?
En 2004, je suis rentrée sur Paris car je voulais remonter une entreprise après Séphora autour du parfum. Je recherchais quelque chose de précis qui n’existait pas sur un marché libre. J’ai alors créé la marque Crazy Libellule, l’idée est de retravailler autour de l’ancêtre du parfum, la concrète. Après un conflit d’actionnaire, j’ai arrêté. Mais j’avais à nouveau l’amour d’entreprendre et l’envie de partager.
Qu’est ce qui a nourri la création de la marque Sabé Masson et du produit Soft Perfume?
Je voulais travailler sur les nouveaux modes de parfumage et j’ai construit une base entièrement naturelle autour de 3 bases, une base de monoï aux propriétés hydratantes et protectrices, une base beurre de mangue et huile de tamanu aux vertus anti-oxydantes et enfin une de karité pour nourrir la peau. Nous travaillons les parfums sur les trois bases avec Robertet et Fragrance Resources, et retenons celle qui garantit la plus jolie fragrance. Aujourd’hui, nous vendons en Asie, en Europe (UK, Hollande, à la Rinascente de Milan) et dans quelques petites boutiques en France. Et bien sûr, sur le site internet.
Quelles ont été vos grandes joies et difficultés rencontrées dans cette aventure ?
La création des parfums, bien sûr, et le retour des clients. Ma principale difficulté reste la commercialisation des produits, même si je suis une fille de magasin, je recherche la perfection. Je préfère vendre directement à des détaillants que je connais et j’exporte avec des distributeurs.
Quelle est votre actualité ?
Je vais ouvrir un show room l’an prochain qui sera plus tard transformé en point de vente. Ce sera pour moi un vrai laboratoire. Concernant les parfums, nous lançons Artist et pour les fêtes, un coffret de trois produits.
Pour finir, quels sont vos produits cultes ?
Renutriv d’Estée Lauder, tout particulièrement le sérum. Pour le parfum, je suis longtemps restée fidèle au Numéro 19 de Chanel.
Mon expérience et avis : Ce qui m’a d’emblée plu dans ces Soft perfume, c’est à la fois la praticité du concept et le graphisme des packagings et de tout l’univers visuel qui entoure les produits. De jolies trouvailles pour présenter la gamme et un prix très accessible, 20 € alors que la concrète peut être appliquée 265 fois. Un usage durable. La gamme de parfum solide compte aujourd’hui 12 fragrances réparties sur les 3 bases, dont deux masculines Artiste et Rock. Mes préférés sont La reine soleil, un parfum fleuri ensoleillé au motif bayadères, Lucky Bay un accord agrumes – bouquet de fleurs au pattern ou motif provençal et Namaniah, un parfum fruité musc. Des bâtons que je glisse facilement dans mon sac. J’aime bien l’appliquer sur des points de tensions, sur le creux du poignet et dans le cou.
Au global, une idée originale alliant tradition et innovation, et séduisante par la qualité des fragrances et la poésie du graphisme. La beauté se niche dans le détail.
Edit : Ouverture d’une boutique en propre, la maison des Soft perfumes dans le Haut-Marais depuis la mi-avril 2015. On y retrouve la patte colorielle de cette fondatrice inspirée. 4 rue de Franche Comté à Paris. Ouverte du lundi au samedi de 10H30 à19H00
Autres boutiques Lady Bird rue des Abbesses , 75018 Paris ou Beauty Lounge, 9 rue d’Argout, 75002, Made by Moi à Oberkampf…
Pour en savoir plus sur les produits de la marque, rendez-vous sur son site marchand en cliquant.